Miriam Kearns prend sa retraite après près de deux décennies de service

Après près de 20 ans de compassion, de dévouement et de lien profond avec nos patients et leurs familles, l’interprète bien-aimée Miriam Kearns prend sa retraite de l’Hôpital Shriners pour enfants de Boston. Le parcours de Miriam à nos côtés a commencé en 2005 alors qu’elle était interprète à la journée. Il est rapidement devenu clair que son cœur se trouvait dans ce travail à long terme. En 2006, elle a accepté un poste à temps partiel, s’intégrant ainsi dans la structure de l’hôpital d’une manière qui laisserait un impact durable.

En tant qu’interprète, Miriam a fait bien plus que traduire des mots : elle a établi des liens entre les cultures, réconforté les familles et apporté une présence de confiance pendant certains des moments les plus vulnérables du parcours d’un patient. Qu’il s’agisse de préparer les admissions, d’aider aux rendez-vous cliniques, de contribuer aux consentements préopératoires ou simplement d’entrer en contact avec les familles à l’étage des patients hospitalisés, Miriam apportait chaleur et humanité à chaque interaction.

Son approche a toujours été fondée sur la confiance. « Même si vous ne parlez pas la langue de quelqu’un », a-t-elle déclaré, « un sourire est universel. » Cette philosophie simple est devenue sa signature : saluer tout le monde avec un sourire et une blague pour apaiser les nerfs. Au fil du temps, elle a établi des liens profonds avec les patients et les familles, voyant les enfants guérir, grandir et s’épanouir au fur et à mesure qu’ils progressaient sous nos soins.

Tout au long de sa carrière, le rôle de Miriam a évolué et changé. Après la pandémie, l’hôpital a commencé à utiliser, beaucoup plus fréquemment, une agence d’interprétation par vidéo et par téléphone. Bien que Miriam pense que la technologie est efficace, elle croit que rien ne peut remplacer la connexion humaine d’être dans la pièce. On peut ainsi lire l’énergie des autres, ressentir leurs émotions et sentir les non-dits.

Lorsqu’on lui a demandé ce qui rendait l’Hôpital Shriners pour enfants de Boston si spécial, Miriam n’a pas hésité. « Tous ceux qui travaillent ici sont là pour la mission », a-t-elle affirmé. « J’aime voir les enfants progresser après avoir traversé des circonstances aussi traumatisantes. Je sais que je fais une différence. »

Ses voyages dans des cliniques de proximité au Honduras, à Porto Rico et en République dominicaine ont permis de boucler la boucle de cette mission. Là, elle a pu constater d’elle-même à quel point sa présence comptait. Les patients la présentaient fièrement à leurs proches, en rayonnant de gratitude et de chaleur. Ces moments sont restés gravés dans sa mémoire; un rappel que le simple fait de se montrer attentionné et gentil peut avoir un impact.

Le travail de Miriam l’a ramenée à ses racines d’une manière qu’elle n’avait jamais anticipée. Ayant déménagé aux États-Unis en provenance d’un pays hispanophone à l’âge de 5 ans, elle a passé une grande partie de sa vie entourée d’anglophones. Mais les Hôpitaux Shriners pour enfants lui ont donné l’occasion de renouer profondément avec son héritage. Plus qu’un simple travail, c’est devenu une partie de son identité.

Professionnellement, elle maîtrise l’art du multitâche, mais elle dit que la véritable récompense, c’est les gens. « C’est le travail le plus enrichissant que j’ai jamais eu. J’aime venir travailler tous les jours. J’aime tous ceux avec qui j’interagis. Ce fut vraiment un privilège et un honneur de travailler ici. » Alors qu’elle passe le flambeau à la prochaine génération d’interprètes et de soignants, son conseil est simple, mais puissant : « Soyez ouvert. Soyez accessible. Soyez juste humain. »