Aider les enfants dans « le bâtiment incurvé »

La curiosité d’un enfant de trois ans se traduit par des dons de cartes-cadeaux d’une valeur de plus de 800 $

Charlie, comme beaucoup d’enfants de 3 ans, pose beaucoup de questions.

Un jour, alors qu’il était assis sur le siège arrière du véhicule conduit par sa mère sur le chemin de l’école, il s’est enquis du « bâtiment courbé » devant lequel ils passaient toujours sur leur route, l’Hôpital Shriners pour enfants de St. Louis.

« Nous avons parlé du fait que les enfants tombent parfois malades et que c’est un hôpital merveilleux, car même si vous n’avez pas d’argent, ils s’assurent que vous recevez d’excellents soins et que vous vous sentez mieux », a déclaré Jen Jekel-Farrell, maman et responsable du transport scolaire personnel.

C’est là que la réaction de Charlie a divergé de la curiosité typique d’un enfant de 3 ans. Au lieu de passer à la prochaine chose qui l’intéresse, ce petit garçon actif et à lunettes est resté fasciné par l’idée d’un hôpital pour les enfants de son âge qui ont besoin de soins médicaux. Si l’équipe de l’Hôpital Shriners de St. Louis ne s’occupe pas d’enfants malades à proprement parler, elle traite toutes les pathologies, depuis les fractures et cassures courantes jusqu’aux affections orthopédiques les plus rares connues de la médecine moderne, indépendamment des moyens financiers de la famille.

« Cela a fait une telle impression sur Charlie qu’il a voulu offrir aux enfants quelque chose pour Noël afin qu’ils se sentent mieux », a déclaré Jen.

Alors elle lui a demandé : Que voulez-vous donner?

« Des lapins! » a-t-il répondu avec enthousiasme.

Malheureusement, l’introduction d’un lapin — réel ou en peluche — dans l’hôpital en 2020 a dépassé les limites des protocoles de sécurité de la COVID-19. Les animaux en peluche — ou vivants, d’ailleurs — figurent sur la liste des articles que l’hôpital ne peut accepter comme dons de Noël cette année, une liste qui inclut tous les jouets.

L’équipe des relations avec les donateurs a dit à Jen que Charlie pouvait offrir des cartes-cadeaux aux enfants. « Les patients, en particulier les adolescents, apprécient vraiment les cartes-cadeaux, et nous n’avons pas à nous soucier de l’espace de stockage ou de la COVID », a déclaré Dianne Johnson, directrice du développement de l’hôpital.

Jen a entrepris d’expliquer à son fils ce que sont les cartes-cadeaux, un concept qui n’est pas nécessairement aussi facile à saisir que la joie que procurent les lapins. La persistance de Jen et l’intelligence de Charlie l’ont emporté.

Ainsi, la veille de Noël, Charlie a livré, d’une manière socialement distante et sûre pour la COVID, plus de 800 $ de cartes-cadeaux pour Target et Wal-Mart. On peut se demander à quoi aurait ressemblé cette quantité chez les lapins.

L’argent ne provenait pas d’une allocation exorbitante ou d’une opération clandestine de vente de lapins, mais de dons de familles et d’amis qui souhaitaient soutenir la mission et les soins de l’Hôpital Shriners de St. Louis. Jen rayonne de fierté lorsqu’elle parle de la première incursion de son fils dans le domaine des cadeaux de Noël. Le fait que le garçon ait choisi l’Hôpital Shriners est quelque chose de spécial pour elle.

« Ma petite sœur a passé beaucoup de temps dans des hôpitaux pour enfants lorsqu’elle était plus jeune. Je sais donc à quel point il est agréable de recevoir quelque chose de spécial lorsqu’on est là-bas », a-t-elle déclaré. « Surtout pendant les vacances, quand on ne peut pas être avec ses amis et sa famille. »

Et le fait que le don provienne du fils d’une personne qui travaille dans le même quartier que l’hôpital — Jen passe ses heures de travail au CIC@CET de Cortex, dans le quartier central ouest de St. Louis — est également spécial.

« Nos voisins sont si généreux », a déclaré Johnson. « Très souvent, vous n’avez même pas besoin de demander et ils se surpassent. Nous avons la chance d’être situés dans un endroit où l’amour coule à flots. »