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Recherche complète sur l’arthrogrypose

La puissance du système de soins de santé des Hôpitaux Shriners pour enfants

De génération en génération : Maxim et sa famille

Maxim avait 13 mois lorsque sa famille et lui ont pris part à une étude étendue sur l’arthrogrypose multiple congénitale (AMC). L’étude a été menée dans quatre établissements du système de soins de santé des Hôpitaux Shriners pour enfants (Canada, Californie du Nord, Philadelphie et Portland) et a été dirigée par le Dr Reggie Hamdy, le Dr Frank Rauch et la Dre Noémi Dahan-Oliel de l’Hôpital Shriners pour enfants du Canada. Parmi les 300 participants, la famille de Maxim est particulièrement précieuse et intéressante d’un point de vue scientifique, car il y a eu plusieurs cas d’AMC dans la famille au fil des générations.

« Au début de ma grossesse, les médecins ont remarqué que les doigts de Maxim ne s’ouvraient pas. À l’époque, nous vivions à Calgary. Le médecin de la clinique a effectué des échographies plus approfondies qui ont révélé que les deux pieds du bébé ne se développaient pas normalement non plus. Son sentiment était que nous étions en présence d’une arthrogrypose distale », a déclaré Carol-Anne, la mère de Maxim. Carol-Anne n’a pas pu s’empêcher de penser à son mari, qui a subi des interventions chirurgicales sur ses deux jambes, mais qui n’a jamais reçu de diagnostic d’arthrogrypose. Il y avait aussi son beau-père, à qui l’on a finalement diagnostiqué une arthrogrypose après avoir vécu la majeure partie de sa vie avec des problèmes aux mains et aux pieds. La famille a estimé qu’ils souffraient très probablement d’une maladie héréditaire.

Cependant, avant de sauter aux conclusions, une amniocentèse a été réalisée. Des tests génétiques utilisant un échantillon de l’amniocentèse ont révélé que Maxim et son père ont une variation génétique similaire dans leur ADN. Cette fois, il n’y avait pas de doute : c’était une arthrogrypose. Trois mois après la naissance de Maxim, la famille est déménagée à Montréal. Les dossiers de Maxim ont été transférés à l’Hôpital Shriners pour enfants du Canada, où la famille savait qu’ils seraient entre de bonnes mains.

« Mon bébé a été plâtré pendant les dix premiers mois de sa vie, jusqu’à ce qu’il soit opéré de l’astragale. Les plâtres ont contribué à corriger le positionnement de son pied. Il les a portés jusqu’à ce qu’il guérisse. Les résultats étaient incroyables! Maintenant je peux voir les orteils de mon bébé! Le service que nous avons reçu aux Hôpitaux Shriners a été exceptionnel », a déclaré Carol-Anne. « Nancy, notre physiothérapeute, et Nathalie, notre ergothérapeute, nous ont enseigné des exercices d’étirement des mains et des pieds. Pendant la COVID, nous avions des rendez-vous de suivi en ligne, parce que parfois, Maxim tombait et essayait ensuite de s’asseoir… Pour tomber de nouveau. Les physiothérapeutes nous ont fait une courte vidéo pour nous montrer comment renforcer ses pieds. Le soutien des Shriners, les membres du personnel des hôpitaux, a été excellent. »

« En raison des plâtres de Maxim, les sièges d’auto doivent être plus larges. Nous utilisons aussi beaucoup de coussins pour nous aider à adapter les espaces à ses besoins. William, mon aîné, a 5 ans. Il comprend ce qu’il se passe avec son frère et m’aide souvent avec la thérapie des doigts de Maxim. C’est un moment tranquille et familial », a expliqué Carol-Anne. Maxim a plus de chance que son grand-père, qui n’a jamais reçu de véritable diagnostic, mais à qui son médecin a dit : "Tu as intérêt à être intelligent, car tu ne seras jamais un athlète." Son grand-père est devenu avocat. Il a tellement travaillé sur ses mains qu’il est capable de jouer du saxophone et du piano. Mais quand il est au repos, ses mains sont fermées. Il a eu une enfance extrêmement difficile à l’école et les gens n’étaient pas très gentils. Notre génération a du soutien. Maxim sera suivi jusqu’à ses 18 ans, car l’arthrogrypose a tendance à revenir au fur et à mesure que l’enfant grandit. C’est comme si nous faisions partie d’une grande famille. »

Un projet de recherche important sur l’arthrogrypose

Lorsque l’on examine de plus près l’arbre généalogique de Carol-Anne, le tableau est clair : l’arrière-grand-père de Maxim avait deux fils, et l’un d’eux avait une arthrogrypose (le grand-père de Maxim). Son grand-père a aussi eu deux garçons, et l’un d’eux (le père de Maxim) a aussi une arthrogrypose. Enfin, le père de Maxim a lui-même deux garçons et l’un d’eux souffre d’arthrogrypose. Mais qu’en est-il de l’autre fils? Jusqu’à présent, il semble que William n’ait pas hérité de la maladie, même s’il avait un pied qui pointait vers le haut et deux orteils collés l’un à l’autre. Les plâtres qu’il a portés quand il avait 3 mois semblent avoir corrigé la situation, et Maxim, âgé de 5 ans, marche et court avec facilité.

« Nous allons continuer à creuser plus profondément au cours de nos recherches », a déclaré la Dre Noémi Dahan-Oliel. « La famille de Maxim participe au volet génétique de la recherche, qui consiste à séquencer le génome entier de Maxim et des autres membres de sa famille. Les résultats du séquençage du génome peuvent être utilisés pour établir un tableau clinique plus complet de l’état du patient, contribuant ainsi à l’avancement de la médecine personnalisée, ce qui est très prometteur pour l’arthrogrypose. »

L’arthrogrypose multiple congénitale est cliniquement définie comme une contracture articulaire congénitale dans deux ou plusieurs zones du corps. L’AMC affecte environ une personne sur 3 000. Les bébés qui ne peuvent pas se déplacer in utero développent parfois cette maladie rare.

Le projet de recherche des Hôpitaux Shriners pour enfants comprend trois volets principaux :

  1. Rassembler des informations sur les antécédents prénataux, les facteurs de risque, la naissance et les premiers mois de vie. Une évaluation fonctionnelle actuelle de l’enfant est également réalisée. Les informations recueillies sur la mobilité de l’enfant, ses contractures, ses articulations, son niveau d’autonomie dans sa vie quotidienne, son niveau de douleur, sa qualité de vie et toutes les procédures médicales permettront de mieux comprendre les besoins médicaux et cliniques du participant. Cela n’a jamais été fait à une si grande échelle, c’est donc un exemple parfait de ce que notre système de soins de santé peut faire!
  2. Les 300 participants de l’étape 1 seront divisés en sous-groupes dans les quatre hôpitaux participants afin d’étudier les causes génétiques, de fournir un diagnostic précis de l’enfant et de découvrir de nouveaux gènes qui pourraient être à l’origine des multiples contractures. Des échantillons de salive et de sang seront utilisés au cours de cette étape. Habituellement, seuls les enfants et leurs deux parents sont testés, mais dans le cas de la famille de Maxim, trois générations participeront à la recherche.
  3. La dernière étape consistera à créer une base de données ou un registre pouvant servir à divers types de recherche. Les 300 participants fourniront suffisamment de données. Par exemple, l’équipe de recherche pourrait examiner les corrélations entre le type de diagnostic et les niveaux de fonctionnalité, ou le nombre de contractures et les niveaux de douleur. Mais le but ultime de la base de données est de cartographier les relations entre le phénotype (traits ou caractéristiques) et le génotype.

« L’AMC est une maladie rare sur laquelle il existe peu de données scientifiques. Ma famille est très heureuse de participer au projet de recherche des Hôpitaux Shriners. Même si le cas de Maxim est considéré comme bénin (sa colonne vertébrale va bien, il peut plier ses bras et ses jambes et il a même commencé à ramper), nous voulons nous aider et aider les autres, car, qui sait? Peut-être auront-ils trouvé un remède quand Maxim sera adulte, ou du moins auront-ils fait des progrès médicaux. C’est mon souhait », a déclaré Carol-Anne.

Maxim

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